Parmi les joueurs de football qui rythment nos souvenirs, Dominique Rocheteau occupe une place éminente : il est « l’ange vert » avec le maillot vert de l’ASSE, ses boucles brunes et ses dribbles chaloupés.
Né à Saintes, il passe son enfance en presqu’île d’Arvert à Etaules dans une famille d’ostréiculteurs formant une lignée de footballeurs amateurs passionnés : père, oncle, cousins et mère (même s’il n’y avait pas encore de championnat féminin), il baignait dans le foot.
Dominique Rocheteau c’est le Saint-Etienne des années 70, le PSG des années 80, le TFC pour ses 2 dernières années, mais aussi et surtout 49 sélections en équipe de France et 3 coupes du monde. Sa carrière terminée, il écrit des chroniques musicales, tourne 2 films, mais reste attaché au foot : directeur sportif et président du comité d’éthique de l’ASSE, il entraîne toujours des jeunes.
Au cours de sa carrière, il a toujours fait preuve d’une remarquable correction, ne défrayant pas la chronique : seulement 3 cartons jaunes en 17 ans de carrière professionnelle.
Actuellement, c’est un retour aux sources, il vit dans une belle demeure charentaise, passionné avec sa femme par la nature et l’équithérapie.

Foot sentimental

Dominique Rocheteau a conservé sa soif d’idéal, toujours portée par l’idée d’un jeu merveilleux qui ne devrait véhiculer que des messages positifs.
Dans une première partie, il rappelle les grandes étapes de sa carrière : les années magiques à Saint-Etienne, les années PSG, ses contacts avec joueurs et entraîneurs de légende, les formidables réussites mais aussi les désillusions des coupes du monde.
Mais cet ouvrage va bien au-delà, dans une deuxième et ample partie, Dominique Rocheteau propose une réflexion sur le foot actuel et ses dérives. Il tient à évoquer la violence dans le foot et les stades, l’omniprésence de l’argent, la pression médiatique mais aussi il fait part des émotions que procure le foot, les liens dans les équipes, la ferveur des supporters, le combat des footballeuses.
Il insiste sur le rôle essentiel du réseau de clubs et l’engagement des bénévoles pour que le foot reste un sport populaire, un outil de socialisation et de promotion des jeunes. Dans cet esprit, il a créé à Royan le « footatlantic » qui encadre dans des stages des jeunes de 8 à 16 ans pour développer la technique mais aussi les valeurs du foot.

On m’appelait l’ange vert

« J’ai marqué un but, j’ai fait une passe décisive… Et moi, je suis le plus heureux des Verts. Il s’est passé quelque chose, ce soir. Nous venons de battre les Glasgow Rangers dans leur fief ! Dans les vestiaires, les journalistes me pressent de questions. Ils veulent que je raconte, encore et encore. Si nous continuons à jouer comme ça, nous avons des chances de revenir à Glasgow, mais cette fois, ce sera pour la finale. La légende des Verts est en marche. Elle n’est pas près de s’arrêter. »
« Allez les Verts ! Allez les Verts ! » 1975 : La France entière est à l’unisson d’une équipe incroyable qui ne s’avoue pas vaincue tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin du match. Boucles brunes et dribble magique, Dominique Rocheteau, le jeune attaquant de Saint-Étienne, devient une icône nationale. Le match historique contre le Dynamo de Kiev, la finale de Munich et les fameux poteaux carrés, la tragédie de Séville pendant le Mundial 1982 : les plus belles pages du football français s’écrivent alors avec celui que l’on appelle l’ange vert.
Joueur d’exception, élégant et audacieux, Dominique Rocheteau fait revivre les grandes heures d’une carrière mythique, à une époque où le football ne rimait pas encore avec argent et business. Hymne à la nostalgie et au plaisir du jeu, On m’appelait l’ange vert est aussi le plaidoyer d’un sportif engagé qui se bat pour préserver l’esprit d’un football libre et inventif.