Né le 22 décembre 1986 à Paris d’une mère attachée d’ambassade vénézuélienne et d’un père romancier chilien opposant au régime du général Pinochet, le jeune Miguel fait ses études au Venezuela dans des établissements français puis au Portugal et à Paris au hasard des mutations de sa mère. Il entame des études supérieures de Lettres Modernes à La Sorbonne. Miguel Bonnefoy parle couramment Espagnol, Portugais, Italien et Français. Dès 2009, ses textes rencontrent rapidement un certain succès : il remporte ainsi le prix de la nouvelle de la Sorbonne pour « La maison du voleur » puis le prix du jeune écrivain en 2013 pour « Icare et autre nouvelles ». Entre 2017 et 2018, Miguel Bonnefoy est en résidence à la prestigieuse Villa Médicis et écrit « Héritage », roman inspiré de son histoire familiale, qui obtient le Prix des Libraires en 2021. En 2024, il remporte le Grand Prix de l’Académie Française ainsi que le prix Fémina avec son dernier roman « Le rêve du jaguar ».

Le rêve du jaguar

Les paysans de Maracaïbo sont persuadés que dans toute portée de chats il y a un jaguar, c’est celui qui grandira loin des autres en s’émancipant. Ainsi Antonio Borjas Romero commence sa vie dans un dénuement extrême, abandonné sur les marches d’une église au bon vouloir d’une mendiante. Pourtant, après moult péripéties, il finit par faire des études et devenir le premier chirurgien de Maracaïbo .
Parallèlement, une petite fille nommée Ana Maria parvient, elle aussi, à faire des études de médecine grâce à l’attention d’un père ouvrier syndicaliste, progressiste et engagé.
La synchronicité fait le reste. Antonio et Ana Maria se rencontrent, ont une fille Venezuela, tout en menant, chacun dans sa spécialité, une brillante carrière.
Cette histoire familiale est fortement inspirée de celle des grands parents de Miguel Bonnefoy. L’auteur dont le style rappelle l’éloquence et l’humour de Garcia Marquez,
l’imagination d’Isabel Allende et la créativité de Vargas Llossa, évoque en toile de fond un Venezuela secoué par des crises économiques et politiques. Avec ce roman, Miguel Bonnefoy boucle une saga familiale commencée avec « Héritage ».